mardi 28 août 2007

Saint Chartier vendredi 13 juillet

« le soleil vient de se lever
Il va nous en faire baver …. »

Notre emploi du temps ne nous permet pas davantage de perspective, nous envisagions de partir en fin de matinée et de rentrer le lendemain matin, dommage pour ceux qui s‘entendaient à plus, mais nous n’aurons pas grand chose à dire du reste du festival ;

D’humeur joyeuse, le réveil fut plus facile à supporter que ce que je croyais. Et je sais pas mais comme si j’avais eu le nez creux, je sors les pains de glace du congel pour les mettre dans la glacière. C’est dingue moi qui ait dû les emprunter, j’étais loin d’imaginer que c’était une excellente idée.

Et nous voilà parti …
La route a été agréable. La chaleur se faisait plus dense à chaques minutes que je mis la clim d’un doigt négligemment appuyé sur le lève vitre (curieux comme nom quand on veut baisser la vitre, enfin …). Et au bout d’un temps certain qui se ressent que parce qu’on a le sentiment que le paysage est différent de celui du départ, et quelque part entre Châteauroux et Saint Chartier, ma copilote me dit
« - là là y’a un panneau « déviation St Chartier pour les non-festivaliers »
- Je tourne ?
- je sais pas

Et pis j’ai tourné, réalisant du coup que j’allais devenir festivalier et que c’était pas là qu’y fallait que je tourne.

C’est surprenant de voir que mes réflexes sont plus vifs que ma propre réflexion ou peut-être bien que je réfléchis trop lentement. Allez savoir et pis qu’est-ce qui fait chaud.

Le panneau St Chartier

Sauf qu’on est de l’autre côté du bled et que le camping est à l’opposé. Très sympathiquement, un gars qui semblait vérifier l’accréditation au passage dans la commune des gens qui venaient au festival, nous a dit « y faut faire le tour et suivre les grosses flèches rouges »

Par une route ( ouais c’était goudronné) large comme une allée de cimetière, nous croisâme entre autre une voiture à cheval
Non, pas à cheval sur la route, mais c’est qu’y avait un cheval et une voiture en bois, type manouche. Comment ça c’est louche ?
Et puis entre autre ( noté la subtilité de l’usage de « entre autre » pour ramener mon propos sur mon histoire, vu que par la syntaxe je suis malhabile), nous croisâme un faux blond puisque pour ce qui est de la taille et de la couleur il ressemble vache à Barracuda dans « l’agence tout risque », mais sympa. Avec un cheque de 60 euros pour deux personnes, il nous a filé un bracelet plastique blanc pour le camping et un tiquet à échanger plus tard contre un bracelet gris pour l’entrée au festival. Le camping était gratuit à cause d’incommodité.

Une fois la toile de tente montée, je me congratulais de la classe que j’avais. T-shirt orange, pantacourt blanc et chaussure beige avec un peu de orange. J’étais tellement content de mon t-shirt qu’une sorte de mutation s’opéra. Le parfait mimétisme. Je prenais cette couleur orange. J’étais ton sur ton. Eh ! Oui, le soleil était là.

Partant, sur les stands des luthiers, nous eûmes le plaisir d’approcher quelques instruments dont le fonctionnement mat parfaitement ….
Inconnu. Y faut gonfler des poches en peau boucher des trous sur des tuyaux .

Je dois dire que les festivaliers sont des connaisseurs. Certains d’entre eux entonnaient des solos dans le camping, juste de quoi me rappeler que les deux mois que je me suis mis au whistle ne seront pas suffisants.

Parcourant de même le reste du festival payant ( autour du château siou plaît ! ), il y avait de la musique à acheter (A mon avis, c’est pour ceux qui pratique pas J), des livres à vendre pour ceux qui veulent les acheter
- si tu ne parles pas français couramment “acheter “ a un double sens
à acheter = à vendre
acheter = être vendu “
si ce que je dis n’est pas clair, tanpis pour toi ….. tu pourrais faire un effort quoi !
Bref, je me suis laissé tenter par “la danse traditionnelle en France “ by Yves Guilcher le fils de Jean-Michel où sont expliqueés les méthodes de collectages, les évolutions de la danses au sein des sociètés piquant du coup , ceux qui partiquent à l’encontre de se qui se faisait avant.

Et également tenter par “en BRETAGNE et POITOU CHANTS POPULAIRES DU COMTE NANTAIS ET DU BAS-POITOU “, c’est qu’y en a des chants et en français. Y faut maintenant que je trouve les airs.

Après une petite collation la soirée commença par un Chinois qui jouait de la guimbarde enfin plutôt des guimbardes, les celles qu’on connaît dans les westerns et les Anches . c’est fantastique. Et maintenant on sait que les chinois ont inventé la techno. Ouais, tu vois c’est dure d’expliquer comme ça mais il faut écouter

Et puis après, la célébre Karan Casey où la communauté espagnole, présume t’on, était de fervants afficionados tant ils s’imissaient sournoisement entre les gens déjà assis et parfois même sur les gens réveillent tout de suite des envies de meurtres ou du moins “ voua une baffe dans sa teté, y m’fout les nerfs le nase”.

Heureusement, que suivait le bal folk et ses quelques courtois danseurs (euh ! gesticuleurs) abrutis s’evertuant de faire comme si y avait personne mais le planchet était plein. Et crac ! un pied écrasé et le bleu qui va avec. Remarquer vu de loin notre danseur avait plus du pilier calinant un trois-quart aile adverse que d’une ballerine entâmant un entre-chat. C’est souvent le cas quand on veut montrer aux autres qu’on sait danser alors on en fait trop on fait du zèle, c’est malheureusement le cas des novices qui avant de dépasser le maître devraient mieux dépasser le stade de la motricité avec utilisation de la vision périphèrique.


Chagriner par les évènements, fatiguer par la chaleur de la journée, nous eumes avec regret, enfin que moi, pris la décision d’aller se coucher. Mais, m’ayant convaincu que c’est moi et moi seul qui déciderait quand me coucher (c’est quant même pas une petite baisse de régime qui me fera plier) je m’en retournais au cœur de la cité festive et enjouée, espérant trouver notre juju et ses comparses entonnant des chansons à danser. Mais point, le lendemain, j’appris du même Juju que je n’avais pas assez prospecté, et ce notamment derrrière l’église. maintenant que je sais l’année prochaine si je ne suis pas aux fêtes de Cornouaille je saurais où finir la soirée.

Le retour, vers midi le samedi, s’en fut avec un petit pincement, mais les obligations professionnelles nous imposent une certaine rigueur, même un week-end de 14 juillet.
Enfain, j’ai l’air de m’la pêter mais c’est pas moi qui bosse, c’est ma compagne. Parité oblige .

Aucun commentaire: