mardi 28 août 2007

Les fêtes de Cornouaille à Quimper.

« qui a dit que les vacances c’est fait pour se reposer ? »

Mardi 15 juillet 2007
Réveillés à 3h du mat afin d’être à l’heure au train de 6h40. Tout a été compté : du temps en rab pour émerger, du temps pour finir les dernières babioles et trois-quart d’heure de trajet à pied de la maison à la gare de Tours. Bon, d’accord, on avait une demi heure d’avance.

Stresser, ouais quand on se goure de train c’est difficile de faire demi tour. Vous verrez à la longue ça développe des TOCs

Mais, je vous rassure ce n’était pas le cas.

Rien de bien folichon dans le train si ce n’est que j’avais hâte d’arriver.
Une petite pause à Nantes, le temps de visiter la gare et de prendre un petit café que j’ai failli ne pas avoir. Le serveur ne semblait pas enclin à effectuer son travail dans la précipitation. Ah ! oui, je vous assure. Durant notre attente, des clients avaient disparus sans payer. Vu qu’on était une demi douzaine face au bar. Les serveurs n’étaient pas très attentifs. Je pense que les gens en ont eu mare d’attendre.

Et enfin, arrivé à Kemper où la maman de Anne nous attendait.
Un saut à l’apparte et on repart. Y’a plein de truc à voir place Saint Corentin.


Mercredi 16 juillet 2007

De bon matin, enfin plus tard que la veille, nous sortîmes des bras de Morphée car nous avions prévu de nous joindre au groupe du stage de danse sur le pays de l’Aven.
Nous avons découvert sur la danse de l’Aven mod Pont-Aven deux bal à deux (mod Eliant et mod Clohart Carnoët) et un bal à quatre (mod Coz) de plus que ceux qu’on connaissait ainsi que la gavotte à la mode de Bannalec (Rosporden, Quimperlé). Notre niveau de danse nous a permis de suivre le cours sans difficultés.
Comme toujours, il y a les cas particuliers ; la femme qui conseille la prof parce qu’elle sait mieux (pense-t’elle). C’est cool pour l’animatrice du stage qui de bonne composition n’est pas entrer dans une phase d’envie de meurtre. Ce n’est pas bien de laisser prétendre que le prof est nul. D’autant, qu’il n’en était rien, appartenant à un cercle sur Pont-Aven, elle devait avoir été choisie en rapport à ce qu’elle savait. Surtout, d’après une râleuse qui pense qu’à 17 euros le stage on est en droit d’avoir un cours construit (ce qui n’est pas faux), la prof ne méritait pas son titre. Pour ma part, la sachant de remplacement à l’arrache, c’était pas auprès d’elle qu’il fallait s’exprimer mais auprès des orgas.
Bref, j’était satisfait et mon amie aussi.

De bonne humeur, le soir nous sommes aller voir Patrick Ewen, Gérard Delahaye et Mélaine Favennec dits les EDF pour un apéro-concert. Je ne les connaissais pas et j’avoue que j’ai été ravi de les voir. En vieux soixante-huitard, leur prestation avait des parfums de Woodstock, sauf qu’il n’y avait pas de seins nus. C’est bien des artistes qui ne se la pêtent pas et qui transmettent leur plaisir de jouer pour nous. A la fin, les usines Henaff, pour leur 100 ans, nous ont offert un p’tit coup à boire avec du pâté. Ca faisait très Vieille pie nourrit au bio.

S’en est suivit d’un bout fest-noz et d’un repos bien mérité.

Jeudi 17 juillet 2007

Le réveil fut embrumé. C’était dure. On a glandé jusqu’à 11h30, heure de notre départ pour la place Saint-Corentin avec Alan Pierre, Raimond Lelann, Erwan Leguyader et Thierry Riou. Quand les autres mangent nous on danse. Mais cette fois ci pas trop ; la fatigue, le temps frais, la pluie ne nous emballer pas.

L’après-midi sage, nous visitâmes le musée Henriot dont nous n’eûmes pas droit à la réduction annoncée sur prospectus. Ca m’a plu, mais pour un souvenir je repasserais ; même les pièces comportant un défaut étaient hors budget.

Le soir, nous sommes aller voir « Valsano Breiz side Storiou » avec en première partie le cercle de Quimperlé. Dix danseurs qui sont en première catégorie chez Warl’leur. Et Eostiged Kerfeunteun en seconde partie (70 danseurs en première catégorie Kendalc’h). Beaucoup d’autre cercles étaient venu assister à l’évènement. A noter, l’enregistrement se fera en septembre et le DVD sortira en décembre.
J’ai eu plein d’idée pour notre spectacle d’Ar Rigoler. On m’a gentiment fait remarquer qu’on jouait pas dans la même catégorie et qu’il va falloir alléger le programme.

Après, ce succulent spectacle, nous avons rejoint les parents de Anne à l’évêché ; Le temps avait permis un spectacle gratuit au bar pour ceux qui tenaient contre tempête et marée voir Ozan trio. Malheureusement, nous sommes arrivé trop tard. Mais, une visite aux sanitaire me permis de discuter avec Bernard. C’est dingue comme on peut faire des rencontres aux toilettes.

Le fest-noz suivant dont la musique fut trop forte ne nous a pas emballer et nous sommes rentrer. Dommage le groupe semblait sympa, mais le sonorisateur était un peu sourd ;

Vendredi 18 juillet

Les bonnes chose ayant une fin, il nous fallu rejoindre nos pénates. Laissant derrière nous la Bretagne, nous nous dirigeâmes vers Tours. On aurait pu croire que comme à l’allée, il n’y eut point d’entrave à nos avancées. Et ben, non ! notre correspondance à Nantes avait du retard. « Accident de personne » vraisemblablement quelqu’un qui prenait le train pour la dernière fois. La suite n’ayant plus d’attrait, j’en resterais là pour le moment ;

Faut pas tu t’inquiète !

Eh ! MON AMI !!!


Tabernacle, j’sais qu’y en a qu’attend’mes nouvelles péripéties, mais j’doa vo dire que j’ai pas accès facil’ment au net. Alors, ça m’fait des fois un mois de rab.

Por patienter, tu prends ta canisse de bière pendant qu’les p’tits papoots y using le n’veau « Willi Waller » pour s’faire des bonnes patates et un message arrivera bien tôt ou tard.

Saint Chartier vendredi 13 juillet

« le soleil vient de se lever
Il va nous en faire baver …. »

Notre emploi du temps ne nous permet pas davantage de perspective, nous envisagions de partir en fin de matinée et de rentrer le lendemain matin, dommage pour ceux qui s‘entendaient à plus, mais nous n’aurons pas grand chose à dire du reste du festival ;

D’humeur joyeuse, le réveil fut plus facile à supporter que ce que je croyais. Et je sais pas mais comme si j’avais eu le nez creux, je sors les pains de glace du congel pour les mettre dans la glacière. C’est dingue moi qui ait dû les emprunter, j’étais loin d’imaginer que c’était une excellente idée.

Et nous voilà parti …
La route a été agréable. La chaleur se faisait plus dense à chaques minutes que je mis la clim d’un doigt négligemment appuyé sur le lève vitre (curieux comme nom quand on veut baisser la vitre, enfin …). Et au bout d’un temps certain qui se ressent que parce qu’on a le sentiment que le paysage est différent de celui du départ, et quelque part entre Châteauroux et Saint Chartier, ma copilote me dit
« - là là y’a un panneau « déviation St Chartier pour les non-festivaliers »
- Je tourne ?
- je sais pas

Et pis j’ai tourné, réalisant du coup que j’allais devenir festivalier et que c’était pas là qu’y fallait que je tourne.

C’est surprenant de voir que mes réflexes sont plus vifs que ma propre réflexion ou peut-être bien que je réfléchis trop lentement. Allez savoir et pis qu’est-ce qui fait chaud.

Le panneau St Chartier

Sauf qu’on est de l’autre côté du bled et que le camping est à l’opposé. Très sympathiquement, un gars qui semblait vérifier l’accréditation au passage dans la commune des gens qui venaient au festival, nous a dit « y faut faire le tour et suivre les grosses flèches rouges »

Par une route ( ouais c’était goudronné) large comme une allée de cimetière, nous croisâme entre autre une voiture à cheval
Non, pas à cheval sur la route, mais c’est qu’y avait un cheval et une voiture en bois, type manouche. Comment ça c’est louche ?
Et puis entre autre ( noté la subtilité de l’usage de « entre autre » pour ramener mon propos sur mon histoire, vu que par la syntaxe je suis malhabile), nous croisâme un faux blond puisque pour ce qui est de la taille et de la couleur il ressemble vache à Barracuda dans « l’agence tout risque », mais sympa. Avec un cheque de 60 euros pour deux personnes, il nous a filé un bracelet plastique blanc pour le camping et un tiquet à échanger plus tard contre un bracelet gris pour l’entrée au festival. Le camping était gratuit à cause d’incommodité.

Une fois la toile de tente montée, je me congratulais de la classe que j’avais. T-shirt orange, pantacourt blanc et chaussure beige avec un peu de orange. J’étais tellement content de mon t-shirt qu’une sorte de mutation s’opéra. Le parfait mimétisme. Je prenais cette couleur orange. J’étais ton sur ton. Eh ! Oui, le soleil était là.

Partant, sur les stands des luthiers, nous eûmes le plaisir d’approcher quelques instruments dont le fonctionnement mat parfaitement ….
Inconnu. Y faut gonfler des poches en peau boucher des trous sur des tuyaux .

Je dois dire que les festivaliers sont des connaisseurs. Certains d’entre eux entonnaient des solos dans le camping, juste de quoi me rappeler que les deux mois que je me suis mis au whistle ne seront pas suffisants.

Parcourant de même le reste du festival payant ( autour du château siou plaît ! ), il y avait de la musique à acheter (A mon avis, c’est pour ceux qui pratique pas J), des livres à vendre pour ceux qui veulent les acheter
- si tu ne parles pas français couramment “acheter “ a un double sens
à acheter = à vendre
acheter = être vendu “
si ce que je dis n’est pas clair, tanpis pour toi ….. tu pourrais faire un effort quoi !
Bref, je me suis laissé tenter par “la danse traditionnelle en France “ by Yves Guilcher le fils de Jean-Michel où sont expliqueés les méthodes de collectages, les évolutions de la danses au sein des sociètés piquant du coup , ceux qui partiquent à l’encontre de se qui se faisait avant.

Et également tenter par “en BRETAGNE et POITOU CHANTS POPULAIRES DU COMTE NANTAIS ET DU BAS-POITOU “, c’est qu’y en a des chants et en français. Y faut maintenant que je trouve les airs.

Après une petite collation la soirée commença par un Chinois qui jouait de la guimbarde enfin plutôt des guimbardes, les celles qu’on connaît dans les westerns et les Anches . c’est fantastique. Et maintenant on sait que les chinois ont inventé la techno. Ouais, tu vois c’est dure d’expliquer comme ça mais il faut écouter

Et puis après, la célébre Karan Casey où la communauté espagnole, présume t’on, était de fervants afficionados tant ils s’imissaient sournoisement entre les gens déjà assis et parfois même sur les gens réveillent tout de suite des envies de meurtres ou du moins “ voua une baffe dans sa teté, y m’fout les nerfs le nase”.

Heureusement, que suivait le bal folk et ses quelques courtois danseurs (euh ! gesticuleurs) abrutis s’evertuant de faire comme si y avait personne mais le planchet était plein. Et crac ! un pied écrasé et le bleu qui va avec. Remarquer vu de loin notre danseur avait plus du pilier calinant un trois-quart aile adverse que d’une ballerine entâmant un entre-chat. C’est souvent le cas quand on veut montrer aux autres qu’on sait danser alors on en fait trop on fait du zèle, c’est malheureusement le cas des novices qui avant de dépasser le maître devraient mieux dépasser le stade de la motricité avec utilisation de la vision périphèrique.


Chagriner par les évènements, fatiguer par la chaleur de la journée, nous eumes avec regret, enfin que moi, pris la décision d’aller se coucher. Mais, m’ayant convaincu que c’est moi et moi seul qui déciderait quand me coucher (c’est quant même pas une petite baisse de régime qui me fera plier) je m’en retournais au cœur de la cité festive et enjouée, espérant trouver notre juju et ses comparses entonnant des chansons à danser. Mais point, le lendemain, j’appris du même Juju que je n’avais pas assez prospecté, et ce notamment derrrière l’église. maintenant que je sais l’année prochaine si je ne suis pas aux fêtes de Cornouaille je saurais où finir la soirée.

Le retour, vers midi le samedi, s’en fut avec un petit pincement, mais les obligations professionnelles nous imposent une certaine rigueur, même un week-end de 14 juillet.
Enfain, j’ai l’air de m’la pêter mais c’est pas moi qui bosse, c’est ma compagne. Parité oblige .

samedi 30 juin 2007

80 ans de la Kevrenn d’Orléans, le 27 mai 2007


La veille au soir, indécis par le temps, nous ne sommes pas allé voir Wig a Wag pour la fête de la Loire à Luynes. De plus, nous coucher tard serait une source de fatigue pour le spectacle du lendemain, d’autant ,qu’il faille nous lever tôt.

Les gazouillis du réveil m’ont fait remarquer qu’il faut avoir de bonnes raisons pour se lever si tôt un dimanche. Mais, bon quand faut y aller, il faut y aller,

Arriver vers 10h30 10h45 à Saran, nous eûmes le loisir de voir qu’à part ceux qui vont faire un spectacle, il n’y avait pas grand monde. Normal ! le temps n’y était pas non plus. Peut-être qu’également l’absence d’une baraque à crêpe ouverte entre midi et deux aurait fait rester les plus curieux. Et surtout, quant il y en a une mais qui ferme pendant la pose repas. Mais ce ne sont que les échos de gens venus de suffisamment loin pour ne pas pouvoir rentrer manger chez eux et qui ont juste remarquer qu’un dimanche les restos et ben là bas y sont fermés.

Bref, après un copieux repas dans la salle des fêtes avec les autres groupes, on nous annonçait que le défilé serait annulé (c’était pas un temps à mettre un costume breton dehors) et que le spectacle serait du coup avançait. Erreur, le public attendu viendrait de tout manière pour 15h.

A 15h, Ludovic et sa cornemuse étaient les premiers à affronter le public constitué de visiteurs dominicains (rien à voir avec les Frères du même nom) et de Bretons en costumes.

Ca y est, on y est ; on nous annonce sur scène.
Tout à l’air de bien se passer.
Tiens merde, je perd le rythme.
Patrick lui perd sa gourmette
Le seul truc qu’on n’a pas perdu c’est notre sang froid. Et y valait mieux aux vues de ceux qui passeraient après nous.

Le groupe de Blois (danseurs et sonneurs) était là également. Mais, comme nous les outsiders ont devaient passer 10 min au lieu de 20, ils n’ont pas respecté le temps.

Le Bagad d’Orléans a été épatant, le cercle aussi. Les applaudissements n’ont pas été qu’une simple conformation sociale pour rendre hommage à ceux qui nous ont invité, mais bien le témoignage du plaisir de voir et d’entendre la Kevrenn d’Orléans dont on a noté un réel progrès par rapport à l’an passé qui déjà était à un très bon niveau.

Le Bagad Guingamp dont les entrées sont toujours remarquées a dédié sa prestation à la belle mère d’Iwan disparue ce même jour d’une saloperie. Ouais d’accord, ils sont bons mais pas de quoi se la péter comme ça. Et pis ça ne justifie pas les dégâts collatéraux. PAS SURE QU’ILS SOIENT REINVITER PARCE QUE CA GACHE LE PLAISIR DE LES VOIR. Les crises de stars, c’est bon pour Hollywood ou Cannes. Encore que ...?

Un groupe de Paris, les Melenig (3 cornemuses, 2 bombardes) nous ont montré que même un petit gabarit pouvait joué de la cornemuse (avis de spécialiste, y parait qu'y avait un seul bourdon qui donnait, les deux autres étaient obstrués). Moi, je dit bravo. Et même « une autre, une autre, une autre …… ».

Le constat évidemment, c’est qu’on joue pas tous dans la même cours. Mais laisser nous encore quelques années et vous allez voir ….

Kan Ar Bobl à Fondettes (37) le 24 février 2007


Mes raisons professionnelles ne m’ont permis d’arriver qu’à la mi concours. De toutes façons, je savais que je reverrais les sonneurs et chanteurs au fest-noz en lieu et place si bien que je décidais de m’isoler dans la salle qui nous servait de réfectoire à l’occasion mais qui pour l’heure semblait tout appropriée pour m’adonner à un plaisir solitaire, l’acquisition de savoir formel en géologie. Et comme je vous l’avais dit cette salle était parfaite pour être tranquille, sauf quand plusieurs personnes ont la même idée au même moment. Les Sonneurs du Vouvrillon étaient de ceux là. Rompant du coup le silence, je dus me rendre à l’évidence qu’une salle des fêtes n’est pas appropriée pour un travail studieux et je décidais de rejoindre le concours. Il m’a toutefois été dure de sollicité ma bonne humeur pour effacer ma mauvaise conscience. Mais après tout !

Après une bonne collation avec les compétiteurs largement bien arrosée, j’eus insigne honneur d’assister au résultat du concours. Jean-Pierre en bon médiateur, ménageait et encourageait les groupes non retenus pour la finale, ce qui fut utile puisqu’il y eut d’amers désillusions. Ont étaient retenu Julien et Olivier (trompette, saxo)

Et quand le bal fut venu, tous les groupes ont pu divertir les danseurs. Une chance non ?

dimanche 14 janvier 2007

Fest-noz Ti Kendalc’h du 28 décembre 2006

Régis Huiban


C’est empreint de mélancolie que, jeudi vers 16 h, nous partîmes vers St-Vincent-sur-Oust. En effet, sauf coup d’éclat dans le milieu associatif, il s’agit du dernier fest-noz de l’année 2006 ( tous les ans, il y en a un) et malheureusement le dernier tout simplement à Ti Kendalc’h.

Aux alentours de 19h, Redon nous ouvrait ses portes. Ce n’était pas le brouillard qui nous faisait peur.
Nos estomacs nous murmuraient « ON A FAIM ». Comment résister à tant d’enthousiasme. Garant l’auto prés des halles, nous fîmes halte dans un resto rapide.

Et quelques kilomètres plus loin, à la lueur des phares nous trouvâmes l’entrée du sanctuaire. Saisis par le froid du dehors, nous avancions avec une boule dans le cœur. Celle qui m’accompagnait avait connu l’endroit pour y suivre les enseignements de très sages. Et moi qui ne connaissait pas, j’étais très intimidé. Dans la sombre forêt se dressait devant nous la silhouette fragile d’un bâtiment qui eut jadis son heure de gloire. Des ombres passaient comme des spectres qui hantent leur dernière demeure. Il s’agissait des derniers élèves de Ti Kendalc’h.
A l’interieur du hall, l’animation laissait croire que rien ne s’était passer et que rien ne se passerai, et pourtant …
les techniciens faisaient la prise de son. Au guichet, on nous faisait payer. Une foule affluait. La bonne humeur nous enveloppait. L’attente nous rappelait tant d’autres attentes pour de mêmes événements. Un coup de gong virtuel accompagné de l’ouverture de la salle, le flot de gens se déversait sans tumulte comme une rivière tranquille. Les premières notes furent jouées. Nous étions enjoués. Une sorte de folie nous a pris. Nos corps se mirent frénétiquement à vibrer. Le fest-noz venait de commencer .

Une surprise de taille, les BHQ avec un H comme Hamon, celui dont je pourrais être jaloux tant ma mi m’en parle et nous fait danser sur tout ce qui porte le nom d’Hamon ( BHamonQ, les Hamon Martin quintet, quartet…) si elle faisait l’erreur de m’appeler Mathieu. Mais, par chance, ce n’est pas le cas.
« Tiens ma chérie, si tu me lis, pourrais-tu parler de moi à Mathieu pour changer un peu, la prochaine fois qu’on le verra ? » « ça se trouve, il serait ravi d’entendre parler de moi »
Pas rancunier pour un sou (pour deux faut voire), je chantais faux. Non pas que je le faisais exprès, mais je sais pas faire autrement.

Chaque groupe terminait sur un rond de Saint-Vincent-sur-Oust Il y avait BHQ (imitant les frères Morvan), les Hamon Martin Quintet, Talar, les Chanteurs de Vilaine, Ronan Gueblez(chant breton) et Youen Paranthoen (accordéon diatonique)et Beauchamp et Hervieux et Régis Huiban (un cousin potentiel, mon grand-père est un Huiban de Pont l'Abbé).

Au passage, ma compagne faisait ses amitiés à quelques élèves qui venaient ici chaque année en pèlerinage.
Et alors quoi ! ! !
Le célèbre, l’illustre, le talentueux, le vénérable, l’emblématique, Yves Le Blanc n’était venu que le premier jour de stage pour dire qu’il ne sera pas là par la suite. C’est pro, y a pas à dire, pour affronter les regards désabusés des élèves venus de très loin pour lui. Et oui, Yves avait préféré exercer son légendaire charme au pays des helvètes. Cette année, pour ne pas renouer avec une tradition qui s’est éteinte, il n’y a pas eu son lot de cœurs brisés, d’amants inquiets. Tout s’est passé dans la sérénité.

Le futur ex-président de Ti Kendalc’h fit une petite déclamation sur l’absence d’avenir du site se résumant à :
« On en a gros »
Par ailleurs, nous apprenions la présence gracieuse des groupes venus faire l’ultime animation ce qui a été saluée avec élan.

Je dois dire que je me suis plu à avoir fait le déplacement.

Avant le départ, je voulais faire des réserves de Breizh Cola pour la caféine, mais vous allez pas me croire, il ne restait que de la bière et du cidre. A croire que les jours tristes en Bretagne, on arrête l’alcool. A moins qu’ils n’avaient prévu que deux packs de six bouteilles pour les "parisiens" ce qui faisait peu.

Le retour en pleine nuit fut des plus pénibles, d’autant que le brouillard était fatiguant.

vendredi 15 décembre 2006

Bal Folk Noz à Cormery (37) le 09 décembre 2006


De Tours à Cormery, ça a été. Une fois sur place, il fallait le voir le panneau (ce n’est qu’en rentrant qu’on l’a vu). Mettant à profit mon sens de l’orientation et mon peu de connaissances sur l’endroit, j’ai trouvé sans trop de mal la salle de bal. Par contre, c’est pour garer la voiture que j’ai eu des problèmes. Néanmoins, vites résolus puisqu’on aime bien marcher, on s’est garer loin.
Faut dire que le village n’est pas vraiment taillé pour recevoir du monde. (je me demande si les gens du coin vont tous recevoir pour Noël ou s’ils prévoient une année sur l’autre de qui reçoit parce que ça risque d’être le cirque)
La salle était, elle aussi, (elle l’est encore) à la mesure du bourg.


Tant tôt sur scène, tant tôt dans la chaîne, Julien, Mic et les autres (les Exgourdes et les Chantous et en extra-non prévu, Lydie et les Coccigrues) nous ont chanté un panel de chants du Berry et de Haute Bretagne. Avec, venant du Berry, la « bourrée » 3 temps, qui vraisemblablement était peu connue, et avec laquelle nous avons eu quelques difficultés (Euh ! en fait, on a simplement regardé), nous eûmes le fameux « Branle gai » qui a eu son heure de gloire aux abords de certains milieux et que je connaissais sous le nom de « Rond de Loudéac ».

Bref, une ambiance village, un vrai parquet et un bal chanté (avec de bons chanteurs), c’est le bonheur. Qui plus est, avec des gens charmants dont on en connaît la moitié et sa moitié pour danser, ça valait vraiment le coup de faire le déplacement.

C’est vraiment dommage pour ceux qu’ont pas pu venir.