dimanche 14 janvier 2007

Fest-noz Ti Kendalc’h du 28 décembre 2006

Régis Huiban


C’est empreint de mélancolie que, jeudi vers 16 h, nous partîmes vers St-Vincent-sur-Oust. En effet, sauf coup d’éclat dans le milieu associatif, il s’agit du dernier fest-noz de l’année 2006 ( tous les ans, il y en a un) et malheureusement le dernier tout simplement à Ti Kendalc’h.

Aux alentours de 19h, Redon nous ouvrait ses portes. Ce n’était pas le brouillard qui nous faisait peur.
Nos estomacs nous murmuraient « ON A FAIM ». Comment résister à tant d’enthousiasme. Garant l’auto prés des halles, nous fîmes halte dans un resto rapide.

Et quelques kilomètres plus loin, à la lueur des phares nous trouvâmes l’entrée du sanctuaire. Saisis par le froid du dehors, nous avancions avec une boule dans le cœur. Celle qui m’accompagnait avait connu l’endroit pour y suivre les enseignements de très sages. Et moi qui ne connaissait pas, j’étais très intimidé. Dans la sombre forêt se dressait devant nous la silhouette fragile d’un bâtiment qui eut jadis son heure de gloire. Des ombres passaient comme des spectres qui hantent leur dernière demeure. Il s’agissait des derniers élèves de Ti Kendalc’h.
A l’interieur du hall, l’animation laissait croire que rien ne s’était passer et que rien ne se passerai, et pourtant …
les techniciens faisaient la prise de son. Au guichet, on nous faisait payer. Une foule affluait. La bonne humeur nous enveloppait. L’attente nous rappelait tant d’autres attentes pour de mêmes événements. Un coup de gong virtuel accompagné de l’ouverture de la salle, le flot de gens se déversait sans tumulte comme une rivière tranquille. Les premières notes furent jouées. Nous étions enjoués. Une sorte de folie nous a pris. Nos corps se mirent frénétiquement à vibrer. Le fest-noz venait de commencer .

Une surprise de taille, les BHQ avec un H comme Hamon, celui dont je pourrais être jaloux tant ma mi m’en parle et nous fait danser sur tout ce qui porte le nom d’Hamon ( BHamonQ, les Hamon Martin quintet, quartet…) si elle faisait l’erreur de m’appeler Mathieu. Mais, par chance, ce n’est pas le cas.
« Tiens ma chérie, si tu me lis, pourrais-tu parler de moi à Mathieu pour changer un peu, la prochaine fois qu’on le verra ? » « ça se trouve, il serait ravi d’entendre parler de moi »
Pas rancunier pour un sou (pour deux faut voire), je chantais faux. Non pas que je le faisais exprès, mais je sais pas faire autrement.

Chaque groupe terminait sur un rond de Saint-Vincent-sur-Oust Il y avait BHQ (imitant les frères Morvan), les Hamon Martin Quintet, Talar, les Chanteurs de Vilaine, Ronan Gueblez(chant breton) et Youen Paranthoen (accordéon diatonique)et Beauchamp et Hervieux et Régis Huiban (un cousin potentiel, mon grand-père est un Huiban de Pont l'Abbé).

Au passage, ma compagne faisait ses amitiés à quelques élèves qui venaient ici chaque année en pèlerinage.
Et alors quoi ! ! !
Le célèbre, l’illustre, le talentueux, le vénérable, l’emblématique, Yves Le Blanc n’était venu que le premier jour de stage pour dire qu’il ne sera pas là par la suite. C’est pro, y a pas à dire, pour affronter les regards désabusés des élèves venus de très loin pour lui. Et oui, Yves avait préféré exercer son légendaire charme au pays des helvètes. Cette année, pour ne pas renouer avec une tradition qui s’est éteinte, il n’y a pas eu son lot de cœurs brisés, d’amants inquiets. Tout s’est passé dans la sérénité.

Le futur ex-président de Ti Kendalc’h fit une petite déclamation sur l’absence d’avenir du site se résumant à :
« On en a gros »
Par ailleurs, nous apprenions la présence gracieuse des groupes venus faire l’ultime animation ce qui a été saluée avec élan.

Je dois dire que je me suis plu à avoir fait le déplacement.

Avant le départ, je voulais faire des réserves de Breizh Cola pour la caféine, mais vous allez pas me croire, il ne restait que de la bière et du cidre. A croire que les jours tristes en Bretagne, on arrête l’alcool. A moins qu’ils n’avaient prévu que deux packs de six bouteilles pour les "parisiens" ce qui faisait peu.

Le retour en pleine nuit fut des plus pénibles, d’autant que le brouillard était fatiguant.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hmmm... pas très à jour ce blog.

; )

Anonyme a dit…

pour toute traduction galo visualiser : http://www.contoudisou.com/dictionnaire-gallo.php?mode=4&limit1=0&limit2=50
bises stéph de Dinan

Anonyme a dit…

OUUUUUUUUH......... OUUUUUUUUUUUH......... Y A QUELQU'UN ??? nan mais t'as vu le temps que tu mets à nous faire parvenir de tes nouvelles... 6 mois sans bouger ton blog c'est du délire !!!! bon k'estktud'viens lolo ??? bisous sur figure de campagne gauche @+ tef de là bas en Beurtagne !